Vu de cette manière, un investissement semble évident: la propriété. Dans ce contexte, devenir rentier dans l'immobilier présente un certain nombre de caractéristiques qui sont très souhaitables. Premièrement, les gens le comprennent. Deuxièmement, vous le possédez et le contrôlez. Troisièmement, il y a le problème croissant de la «rente générationnelle», de nombreux jeunes travailleurs devant louer car ils se trouvent exclus du marché hypothécaire. Quatrièmement, si vous achetez une rente, une fois que vous décédez ou que vous et votre partenaire décédez, le pot est parti. En revanche, si vous achetez une propriété, l'actif demeure et peut être laissé pour compte. Il peut donc céder à un partenaire dans le cadre d'un domaine et continuera à générer les mêmes revenus locatifs pour eux. Lorsque le partenaire restant décède, il peut faire partie d'un héritage et un transfert de richesse intergénérationnel peut avoir lieu. Alternativement, si une personne est en mauvaise santé, la propriété peut aider à payer les soins médicaux (le gouvernement a fixé une limite à environ 70 000€). La flexibilité et la certitude de cela en tant qu'instrument de revenu de retraite sont très claires. Ceci n'est cependant pas sans conséquence plus large. L'immobilier en France est déjà une bulle. C'est un marché extrêmement déséquilibré. Les salaires moyens se situent aux alentours de 26 500 €, le prix moyen des logements est de 250 000€ et le prix moyen de toutes les propriétés résidentielles est d'environ 175 000€ , selon les chiffres récents de l'ONS. Même sur une hypothèque qui est cinq fois le salaire moyen, qui n'existe plus après la crise du crédit, les chiffres ne s'additionnent pas.